
Amélanchiers - Amelanchier alnifolia
L'amélanchier est un arbuste au feuillage caduc mesurant 4 à 5 mètres de haut en moyenne. Très résistant au froid, il apprécie tous les types de sols pourvus qu'ils soient légers et pas trop secs. Les fleurs blanches et non parfumées apparaissent au printemps, rassemblées en bouquets le long des rameaux. Il donne ensuite en été de nombreux petits fruits juteux et sucrés de la taille d'un cassis. Les amélanches sont délicieuses crues mais peuvent aussi être cuites en tartes, en confitures ou encore en accompagnement de viandes. Elles sont riches en manganèse, en magnésium, en fer, en potassium, en carotène, en calcium, en vitamine C et renferment une quantité très élevé d'antioxydants.
Guide achat amélanchier
Vous trouverez ci-dessous un petit guide pour réussir la plantation de l'amélanchier et son entretien.
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Choix de la variété d'amélanchier :
Il existe plusieurs variétés d'amélanchiers, chacune offrant des fruits au goût plus ou moins sucré ou boisé, et une période de récolte allant de la fin du printemps au début de l'été. Certaines variétés produisent des fruits plus gros et sucrés, idéaux pour la consommation fraîche ou pour les desserts, tandis que d'autres, plus acidulées, se prêtent mieux à la confection de confitures.
Amélanchier Prince William : Variété vigoureuse et productive, avec de gros fruits sucrés et une belle floraison printanière. Idéale pour les confitures et les desserts.
Amélanchier Thiessen : Très productive, avec des fruits gros, sucrés et légèrement acidulés. Excellent pour la consommation fraîche et la préparation de tartes.
Amélanchier Smokey : Fruits juteux et sucrés, au goût “fumé” très original, adaptés à la consommation fraîche. Très résistant aux maladies et offre une belle couleur automnale avec un feuillage rouge.
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2. Pollinisation de l'amélanchier :
L'amélanchier est généralement autofertile, mais il est recommandé de planter plusieurs pieds pour garantir une meilleure fructification, en particulier dans les régions où la pollinisation peut être limitée.
3. Plantation de l'amélanchier :
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Climat : L'amélanchier est bien adapté à la plupart des climats en France, tant au nord qu’au sud. Il résiste au froid et supporte bien les températures hivernales. Cependant, il est conseillé de planter l'amélanchier à l'abri des vents forts pour éviter des dommages aux jeunes pousses au printemps.
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Exposition : Il préfère une exposition en plein soleil ou mi-ombre. Il supporte assez bien les sols plus ombragés, mais une bonne lumière est essentielle pour une fructification abondante.
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Sol : L'amélanchier s'adapte à de nombreux types de sols, mais il préfère un sol riches, profonds et frais, légèrement acide à neutre. Il est important de veiller à ce que le sol ne soit pas trop lourd ou argileux.
4. Entretien de l'amélanchier :
1. Taille de l'amélanchier
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Taille de formation : En hiver ou au début du printemps, après la chute des feuilles, taillez les branches mortes ou mal orientées pour encourager la ramification. Répétez cette taille pendant les premières années afin de donner une forme équilibrée à l'arbre.
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Taille de fructification : Il n'est généralement pas nécessaire de tailler l'amélanchier une fois qu'il est bien formé, sauf pour éliminer les branches âgées ou endommagées, ce qui permet de stimuler la production de fruits.
2. Arrosage et besoin en eau de l'amélanchier
L'amélanchier aime un sol frais et bien drainé, sans excès d'humidité. Arrosez régulièrement en période de sécheresse, surtout les premières années après la plantation afin de ne pas pénaliser la vitesse de croissance de la plante.
3. Fertilisation de l'amélanchier
L'amélanchier n'a pas de grandes exigences en matière de fertilisation, mais un apport modéré en compost ou en engrais organiques lors de la plantation et chaque année au printemps peut favoriser une bonne croissance et une meilleure fructification.
5. Parasites et maladies de l'amélanchier :
L'amélanchier est relativement résistant aux maladies, mais peut être atteint par les maladies suivantes :
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La Rouille
Description : La rouille est causée par divers champignons de la famille des Pucciniaceae, dont le plus courant est Puccinia spp. Ce champignon infecte principalement les feuilles, mais peut également affecter les tiges et les jeunes pousses. Elle se manifeste par l'apparition de taches orange à rouges sur les feuilles, souvent accompagnées de pustules de spores sur la face inférieure des feuilles.
Impact : La rouille affaiblit les plantes en réduisant leur capacité à effectuer la photosynthèse, ce qui peut entraîner un jaunissement prématuré et une chute des feuilles. Elle peut aussi compromettre la croissance de la plante et affecter sa production de fruits ou de fleurs. Dans les cas graves, la rouille peut causer une défoliation importante et affaiblir l'arbre ou l'arbuste, rendant la plante plus vulnérable à d'autres maladies.
Solution : Éliminer les parties infectées : Retirer et détruire les feuilles et branches touchées pour réduire la propagation du champignon.
Appliquer un traitement fongicide préventif : Utilisez des fongicides à base de soufre ou de cuivre, en suivant les recommandations spécifiques pour votre type de plante. Les traitements doivent être effectués avant et après la floraison, ainsi qu'en début de printemps pour prévenir l'apparition de la rouille.
Améliorer la circulation de l'air : Taillez les plantes pour améliorer la circulation de l'air autour des feuilles, ce qui aide à réduire l'humidité, un facteur favorable au développement de la rouille.
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L'Oïdium
Description : L'oïdium est une maladie fongique causée par des champignons du genre Erysiphe ou Sphaerotheca. Elle se manifeste par l'apparition d'un fin voile blanc, poudreux, sur les feuilles, les tiges et parfois les fleurs. Ce champignon prospère particulièrement par temps sec et chaud, et affecte une grande variété de plantes, y compris les cucurbitacées, les rosiers, les vignes et les arbres fruitiers.
Impact : L'oïdium ralentit la photosynthèse en recouvrant les feuilles et les jeunes pousses d'une couche de spores blanches. Cela peut provoquer un jaunissement des feuilles, une déformation des jeunes pousses et, dans les cas graves, une défoliation prématurée. L'infestation peut également réduire la qualité des fruits ou des fleurs, altérant leur goût ou leur apparence.
Solution : Éliminer les parties infectées : Enlevez et détruisez les feuilles, tiges et fleurs atteintes pour réduire la propagation du champignon. Utiliser des traitements fongicides : Appliquez des fongicides à base de soufre, de bicarbonate de potassium ou de produits spécifiques contre l'oïdium. Ces traitements doivent être faits au début de l'infestation et être répétés tous les 7 à 10 jours en fonction des conditions climatiques. Favoriser la circulation de l'air : Taillez les plantes pour améliorer la circulation de l'air, ce qui aide à réduire l'humidité et rend l'environnement moins favorable au développement du champignon.Utiliser des solutions naturelles : Pour une approche plus écologique, vous pouvez pulvériser de l'eau additionnée de bicarbonate de soude (environ 1 cuillère à soupe de bicarbonate pour 1 litre d'eau) ou un mélange de lait et d'eau (1 partie de lait pour 9 parties d'eau) pour aider à prévenir l'oïdium.
Choisir des variétés résistantes : Si possible, choisissez des variétés de plantes moins sensibles à l'oïdium, en particulier pour les cultures à risque élevé.
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Le Feu Bactérien
Description : Le feu bactérien est une maladie grave causée par la bactérie Erwinia amylovora, qui affecte principalement les arbres fruitiers tels que les pommiers, poiriers, abricotiers, et parfois les fleurs. Il se manifeste par des symptômes caractéristiques, notamment des taches brunes ou noires sur les feuilles, les fleurs, et les jeunes pousses, qui semblent brûlées. Les branches touchées peuvent se flétrir, se noircir et se dessécher rapidement. Des exsudats (gouttes collantes et sucrées) peuvent apparaître sur les parties infectées, en particulier pendant les périodes humides.
Impact : Le feu bactérien peut causer des dégâts considérables en très peu de temps. Il peut entraîner la défoliation, la dégradation des fleurs et des fruits, et même la mort des branches touchées. Dans les cas graves, l'arbre peut mourir en quelques semaines. Cette maladie peut se propager rapidement et affecter une grande partie de la culture, surtout dans des conditions climatiques favorables (temps chaud et humide).
Solution : Éliminer les parties infectées : Dès que vous détectez des signes de feu bactérien, coupez et détruisez immédiatement les branches touchées (en les brûlant si possible, pour éviter la propagation). Faites-le à l'aide d'outils désinfectés pour éviter la contamination d'autres parties de l'arbre. Appliquer un traitement à base de cuivre : Utilisez un fongicide à base de cuivre en préventif, notamment pendant la floraison et au début du printemps, avant l’apparition des symptômes. Cela peut aider à limiter la propagation de la bactérie. Désinfection des outils : Désinfectez régulièrement vos outils de taille avec de l'alcool ou une solution de javel diluée (10 %), pour éviter de transporter la bactérie d'une plante à l'autre. Favoriser une bonne gestion du jardin : Pratiquez la taille pour aérer les arbres et permettre une meilleure circulation de l'air. Cela limite l'humidité, qui favorise le développement de la bactérie.
Enlever les fleurs et fruits affectés : Si des fleurs ou des fruits sont contaminés, retirez-les rapidement pour limiter la propagation de la bactérie. Utiliser des variétés résistantes : Si vous plantez de nouveaux arbres, optez pour des variétés résistantes au feu bactérien, surtout dans les zones où la maladie est courante.