
Casseilliers - Ribes x nidigrolaria
Issue d’un croisement entre un cassissier et un groseillier à maquereau, la casseille est un arbuste très rustique qui forme un buisson touffu et vigoureux de 1,50 à 2 m de hauteur pour 1,50 m de large. Les branches, sans épines, portent des courtes grappes de 3 à 5 baies. Les fruits ont la peau lisse et le goût du cassis, mais leur pulpe juteuse et sucrée évoque la groseille à maquereau. La maturité a lieu en début d'été, de juillet à août selon la variété et le climat. Les baies de casseille sont riches en tanins, en fer, en calcium, en potassium et en vitamines C notamment.
Guide achat Casseillier
Vous trouverez ci-dessous un guide pour réussir la plantation du casseillier et son entretien.
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Choix de la variété du casseillier :
L'hybridation de cette espèce étant relativement récente (1977), la liste des variétés reste pour le moment assez restreinte, mais présente tout de même des intérêts (période de fructification,...)
Anita : Variété précoce et vigoureuse, produisant de gros fruits noirs au goût acidulé. Idéale pour la consommation fraîche, les confitures et les gelées.
Josta : Josta offre une abondante récolte de fruits noirs au parfum prononcé, parfaits pour les confitures, jus et desserts.
Rita : Variété tardive avec des fruits moyennement gros, sucrés et légèrement acidulés. Idéale pour les confitures et la consommation fraîche.
2. Pollinisation du casseillier :
Le casseillier est un arbuste autofertile, mais il reste recommandé de planter plusieurs pieds pour garantir une meilleure fructification, en particulier dans les régions où la pollinisation peut être limitée.
3. Plantation du casseillier :
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Climat : Le casseillier s’adapte bien à la plupart des régions de France, y compris les zones tempérées et froides. Il est important de choisir des variétés adaptées pour éviter que les gelées printanières n'endommagent les jeunes pousses ou nuisent à la floraison. Dans les régions plus froides, les variétés tardives peuvent offrir une meilleure résistance au gel.
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Exposition : Le casseillier préfère une exposition en plein soleil pour une croissance optimale, mais il tolère aussi une exposition mi-ombre, en particulier dans les régions très chaudes comme le pourtour méditerranéen. Dans ces zones, il est conseillé de le protéger du vent et de la chaleur excessive pour éviter que les fruits ne se dessèchent prématurément.
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Sol : Le casseillier préfère un sol léger, bien drainé, et légèrement acide, tout en étant pauvre en calcaire. Un sol limoneux ou légèrement argileux avec un bon drainage est idéal. Il peut tolérer une large gamme de sols, mais il est important d'éviter un excès d'humidité stagnante, qui peut nuire à ses racines.
4. Entretien du casseillier :
1. Taille du casseillier
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Taille de formation : En février, il est recommandé de tailler les jeunes plants pour favoriser une ramification équilibrée. Coupez les rameaux principaux en ne laissant que 3 à 4 yeux sur chaque branche. Cette opération doit être répétée durant les premières années jusqu’à obtenir une douzaine de branches principales.
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Taille de fructification : Pour maintenir une bonne production de fruits, il est important de tailler les vieilles tiges (plus de 4 ans) à leur base, car elles fructifient peu. Cette taille de fructification se fait avant le départ de la végétation au printemps.
2. Arrosage et besoin en eau du casseillier
Le casseillier apprécie un sol frais et bien drainé, mais il craint l'excès d'humidité stagnante. Il est essentiel de maintenir un arrosage régulier pendant l'été, particulièrement lors des périodes sèches. Un paillage autour du pied peut aider à maintenir l’humidité et à prévenir la croissance des mauvaises herbes.
3. Fertilisation du casseillier
Apportez un engrais organique lors de la plantation pour enrichir le sol. Par la suite, un apport annuel d’engrais, en particulier dans les sols pauvres, permettra de stimuler la croissance et la production de fruits. Privilégiez les engrais naturels ou à libération lente.
5. Parasites et maladies du casseillier :
Le casseillier peut être affecté par des maladies comme l'oïdium, la rouille ou la tache pourpre. Il peut également être attaqué par des pucerons ou le phytopte. Des traitements naturels, comme des pulvérisations de savon noir ou des solutions fongicides à base de soufre, peuvent être utilisés pour lutter contre ces nuisibles.
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L'Oïdium
Description : L'oïdium est une maladie fongique causée par des champignons du genre Erysiphe ou Sphaerotheca. Elle se manifeste par l'apparition d'un fin voile blanc, poudreux, sur les feuilles, les tiges et parfois les fleurs. Ce champignon prospère particulièrement par temps sec et chaud, et affecte une grande variété de plantes, y compris les cucurbitacées, les rosiers, les vignes et les arbres fruitiers.
Impact : L'oïdium ralentit la photosynthèse en recouvrant les feuilles et les jeunes pousses d'une couche de spores blanches. Cela peut provoquer un jaunissement des feuilles, une déformation des jeunes pousses et, dans les cas graves, une défoliation prématurée. L'infestation peut également réduire la qualité des fruits ou des fleurs, altérant leur goût ou leur apparence.
Solution : Éliminer les parties infectées : Enlevez et détruisez les feuilles, tiges et fleurs atteintes pour réduire la propagation du champignon. Utiliser des traitements fongicides : Appliquez des fongicides à base de soufre, de bicarbonate de potassium ou de produits spécifiques contre l'oïdium. Ces traitements doivent être faits au début de l'infestation et être répétés tous les 7 à 10 jours en fonction des conditions climatiques. Favoriser la circulation de l'air : Taillez les plantes pour améliorer la circulation de l'air, ce qui aide à réduire l'humidité et rend l'environnement moins favorable au développement du champignon.Utiliser des solutions naturelles : Pour une approche plus écologique, vous pouvez pulvériser de l'eau additionnée de bicarbonate de soude (environ 1 cuillère à soupe de bicarbonate pour 1 litre d'eau) ou un mélange de lait et d'eau (1 partie de lait pour 9 parties d'eau) pour aider à prévenir l'oïdium.
Choisir des variétés résistantes : Si possible, choisissez des variétés de plantes moins sensibles à l'oïdium, en particulier pour les cultures à risque élevé.
6. Récolte des casseilles :
Les fruits du casseillier mûrissent de juin à août, selon la variété. Vous pouvez les récolter frais, les transformer en confitures, ou bien les congeler pour les conserver plus longtemps.
7. Le saviez-vous :
Le casseillier, ou caseillier, est un hybride horticole résultant du croisement entre le cassissier (Ribes nigrum) et le groseillier à maquereau (Ribes uva-crispa). Cette hybridation a été réalisée en Europe dans les années 1970 pour combiner les qualités gustatives du cassis et du groseillier à maquereau. Le nom "casseille" est une contraction de "cassis" et "groseille". En Allemagne, cette variété est appelée "Josta", une contraction des mots allemands "Johannisbeere" (cassis) et "Stachelbeere" (groseille à maquereau).